Crash MH17 : missile tiré depuis une unité militaire russe
Source RTBF et AFP – Publié 24 mai 2018
Rappel des faits
C’était il y a quasi 4 ans : le crash du MH17 est survenu le 17 juillet 2014. L’avion devait relier Amsterdam à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Il a été abattu par un missile alors qu’il survolait l’est de l’Ukraine, quasiment à la frontière avec la Russie.
L’enquête pénale internationale est coordonnée par les Pays-bas – deux tiers des victimes étant Hollandaises – et à laquelle participent l’Australie, la Malaisie, l’Ukraine et la Belgique (4 passagers décédés).
Objectif : déterminer les causes du crash d’un Boeing 777 de la Malaysia Airlines en juillet 2014 alors qu’il survolait l’est de l’Ukraine. Dans un premier rapport, les enquêteurs ont pointé la responsabilité écrasante de la Russie. Pour eux pas de doute : l’explosion du Boeing provient d’un tir de missile de fabrication russe. Tandis que le tir lui-même a été exécuté depuis une zone de l’Ukraine tenue par les séparatistes pro russes… Des conclusions qui devraient être confirmée et précisées lors d’un nouveau point sur l’instruction judiciaire en cours… L’objectif de cette commission est de découvrir comment la catastrophe a pu avoir lieu et faire comparaître les coupables devant la justice.
Dans une conférence de presse aux Pays-Bas le 24 mai 2018, réunissant la Commission d’enquête, le porte-parole néerlandais Wilbert Paulissen a énoncé que les enquêteurs « ont conclu que le missile Bouk-Telar qui a abattu MH17 provenait de la 53e brigade anti-aérienne basée à Koursk, en Russie. La 53e brigade fait partie des forces armées russes »,
Il a ajouté que le collectif d’enquête Bellingcat était déjà arrivé aux mêmes conclusions auparavant.
Beaucoup de preuves, mais pas encore assez pour procéder à des accusations
En septembre 2016, les enquêteurs internationaux avaient déjà conclu que le système de missile avait été acheminé de Russie avant d’être opéré depuis le territoire dans l’Est de l’Ukraine contrôlé par les séparatistes pro-russes. Ils n’ont pas dit qui avait tiré le missile.
À ce jour, l’équipe internationale a minutieusement recréé la route empruntée par le convoi militaire depuis Koursk à travers la frontière ukrainienne en utilisant des photos et des vidéos.
Un convoi de 50 véhicules dont six systèmes de missiles Bouk-Telar avait quitté la base de Koursk le 23 juin 2014, selon les enquêteurs.
Le système qui a abattu le Boeing a été filmé plusieurs fois les 17 et 18 juillet dans l’Est de l’Ukraine, transporté sur un semi-remorque
Ces missiles bulk sont guidés et capables d’atteindre des cibles aériennes volant à 22.000 mètres, soit plus de deux fois plus que les 33.000 pieds d’altitude (10 000 mètres environ) à laquelle volait le Boeing 777-200ER
Selon l’enquêteur Paulissen, le missile Bouk possède « nombre de caractéristiques uniques qui en tant que telles constitueraient une sorte d’empreinte digitale pour un missile ».
Le chef des enquêteurs Fred Westerbeke présente un fragment de missile Bouk lors d’une conférence de presse à Bunnik, le 24 mai 2018 aux Pays-Bas ( ANP/AFP )
En témoigne cette photo du N° du missile figurant sur la photo ci-dessus :
Le missile a explosé à 4 mètres du cockpit, où les trois pilotes ont été tués par l’explosion et les éclats de métal provenant du missile Bulk.
Moscou a à plusieurs reprises nié son implication dans le drame en pointant du doigt les forces ukrainiennes.
Rappelons qu’en 2014, deux chasseurs ukrainiens avaient été abattus par des missiles sol-air tirés par les forces séparatistes prorusses dans le Dombass.
En janvier 2014, les insurgés ont aussi abattu un Antonov-26, qui volait à 6500m. Mais, cet avion a une vitesse de croisière bien plus basse que celle du Boeing du vol MH17. Il ne dépasse pas 500 km/h. Il est parfaitement possible qu’il ait été abattu par un SAM-18, missile sol-air de courte portée et non pas un Bulk. Le fait que les deux pilotes aient survécu (et se soient parachutés) alors qu’il n’y a eu aucun survivant du vol MH17 confirme que la charge militaire du missile qui a touché l’Antonov était de faible puissance, ce qui indirectement confirme l’hypothèse du SAM-18.
À la recherche des acteurs principaux de ce tir :
L’investigation menée par les Pays-Bas est actuellement focalisée sur quelque 100 personnes soupçonnées de jouer « un rôle actif » dans cette affaire. Aucun nom n’a jusqu’à présent été cité.
Les autorités néerlandaises ont annoncé que le procès de tout suspect arrêté dans le cadre de cette affaire aurait lieu aux Pays-Bas aux termes d’un accord conclu entre les pays participant à l’enquête.
Deux personnes appelées sous les noms de code Orion et Delfin ont été identifiées comme les principaux suspects sur la base d’enregistrements de leurs conversations avant et après le crash.
Le haut colonel général russe Nikolaj Fjodorovitsj Tkatsjov, surnommé « Delfin », semble être l’un des militaires recherchés dans le cadre de l’enquête sur la destruction du vol MH17 de la Malaysia Airlines. C’est en tout cas ce qu’il ressort de conclusions du collectif de recherche Bellingcat, qui a écouté plusieurs enregistrements sonores et analysé sa voix. Bellingcat est un réseau journalistique de citoyens fondé par le Britannique Eliot Higgins. Sur le site web du collectif figurent plusieurs vidéos et extraits sonores qui soutiennent ces affirmations.
Selon Bellingcat, l’enquête sur la destruction du vol MH17 montre que l’armée russe a joué un rôle dans la catastrophe, qui a causé la mort de 298 personnes. Au moment de la destruction de l’appareil, Tkatsjov était actif dans l’est de l’Ukraine afin de permettre aux rebelles de mieux coopérer.
Le chef des enquêteurs Fred Westerbeke a souligné jeudi que l’enquête était dans sa « phase finale, en estimant qu’il y avait encore du travail à faire. Nous avons acquis beaucoup de preuves, mais nous ne sommes pas encore prêts à procéder à des accusations », a-t-il dit.
Communiqué de la Défense russe
Dans un communiqué, le ministère russe de la Défense rejette les accusations. « Aucun missile anti-aérien de l’armée russe n’a jamais franchi la frontière russo-ukrainienne », a-t-il assuré.
Les autorités russes ont fourni « des preuves exhaustives » de « l’implication d’unités ukrainiennes ayant utilisé les missiles Bouk pour détruire le vol », a affirmé le ministère.
« Le ministère russe de la Défense, dès les premières heures après la tragédie, a officiellement démenti les insinuations de la partie ukrainienne sur la prétendue participation de militaires russes », a insisté le ministère jeudi.
« Les enquêteurs néerlandais n’ont absolument pas pris en compte les témoignages de personnes proches du lieu de la catastrophe, des témoins de tirs provenant de zones contrôlées par les forces ukrainiennes », a continué l’armée russe.
Ils devraient s’y référer plutôt que de se fonder « sur des choses concoctées par des générateurs d’intox comme (le site d’investigation) Bellingcat ou les services de sécurité ukrainiens », a-t-elle martelé.
NDLR : Il semble acquis factuellement que ce missile a été tiré d’une unité de l’armée russe. De la ville de Koursk où était basée cette unité jusqu’au crash, il y a environ 500 km et donc ce missile n’a pas été tiré de Koursk, qui est trop éloignée.
Ce trajet restitué par la commission d’enquête du cheminement routier est donc très vraisemblable, puisque ce convoi a été vu le 17 juillet dans le l’est de l’Ukraine.
D’autre part, on est en droit de s’interroger sur les motivations qui auraient conduit le pouvoir russe à abattre cet avion, car on ne voit guère l’intérêt qu’il pouvait en tirer.
Un autre hypothèses n’est pas à écarter : prise de contrôle de l’unité de véhicules Bulk russe par des officiers ukrainiens connaissant cette technologie, dont ils disposaient. Une espèce de putch mené par des insurgés, « à l’insu du plein gré » de Poutine.
Attendons les résultat de cette commission d’enquête.
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15 août 2018 at 16 h 15 min -
bonjour à tous et félicitations pour vos contributions,et à Christian Roger pour son blog. Plusieurs choses,d’abord le nom du système anti aérien russe est Buk (nom générique avec des sous version modernisées tant de l’électronique que des missiles),et la version du missile 9M38M (version modernisée mais pas la dernière en possession de la Russie).La version qui nous préoccupe est de type Buk-M1 et appartient à la 53e brigade anti aérienne de Koursk comme mentionné,au passage la photo du TELAR à roues de l’article,représente une version plus moderne que celle sur chenillé utilisée.Le SAM-18 n’existe pas,le SA-18 Grousse oui et est effectivement du type portable…mais incapable de 6500m,4000m maximum,donc 3000m pratiquement si vous possédez un ensemble cohérent de détection avancée.Ce SA-18 est plus probablement l’auteur de la destruction d’un IL-76 ukrainien en phase d’atterrissage;pour l’Antonov à cette altitude j’incriminerais plutôt de nouveau le Buk ou un système SA-8 OSA.Donc plusieurs avions de transport ont été pris à partie par des moyen de DCA des rebelles de l’est ukrainien et abattus par ces derniers et ce quelques jours avant le tir sur le vol Malaysian.Donc la réponse à la question pourquoi abattre un vol commercial:parce qu’on pense détruire un transporteur militaire et affaiblir le ravitaillement et accessoirement le moral des forces ukrainiennes.Quant à croire à une prise de contrôle par les rebelles,le Buk est un ensemble,vous le mentionnez,de plusieurs dizaines de véhicules(de tir,ravitailleur,de commandement,de réparation,de radars) et il faut quelques connaissances pour une mise en oeuvre,c’est un peu plus complexe que le tir à la Kalachnikov:le poste de commandement relais l’info du radar de veille à celui de tir de la batterie pour donner idée de la nature de la cible,de son altitude,de son cap,de sa vitesse…donc ne tient pas la route.Comme dit aussi des photos de la dîtes batterie sur transporteur dans l’est de l’Ukraine sont accessible sur le net,à la date et délesté de missile,à j’oubliais évidemment les méchants occidentaux ont falsifié les photos et tués des civils et un avion commercial pour accuser la Russie et…rien faire,pas une frappe de représailles, même pas un embargo,il est en vigueur à cause de l’annexion de la Crimée, tout autre pays disons le Soudan ayant commis pareil impair,aurait senti depuis longtemps le goût des bombes.Alors oui la Russie décline toute responsabilité,même quand ses unités d’artillerie pilonnent l’est de l’Ukraine,que ses morts militaires de carrières désertent,soit disant, avec armes et bagages pour soutenir leur frères slaves orthodoxes…que ne faudrait-il pas comme courage à M.Poutine pour reconnaître que oui il les soutient,les armes en partie,les finance,tout comme les « contractors » russes en Syrie,parce ce que pour lui c’est dans l’intérêt de son pays,de toute façon la réponse en face reste molle.Pour finir l’enquête toujours en cours tente de déterminer les responsabilités de près de cent personnes dans cette tragédie,et quand viendront les mandats d’arrêts internationaux,je plains les familles car le jour du procès qui se déroulera aux Pays Bas le box des accusés résonnera vide.Pour répondre,je termine après,une vigilance au-dessus de l’Ukraine avait-été émise,mais pas d’interdiction en effet,le problème est plus financier par le détour pour les compagnies aériennes,et le fait que personne ne pensait que des missiles seraient employés contre des cibles de cette nature et à cette altitude,au passage la protection envisagé sur les avions de ligne ne couvre que le risque de missile à guidage infra-rouge,donc relativement petit et léger mais aucunement des missiles électromagnétiques comme les Buk.Sur la présence d’avions d’écoute électronique,c’est le rôle de chaque armée de chaque pays de se préparer à l’éventualité de conflits avec des systèmes d’armes utilisé dans l’est de l’Ukraine,donc bien heureux que la France,les Etats Unis et d’autres caractérisent les radars et autres équipements électroniques utilisées sur place.
16 août 2018 at 10 h 25 min -
Je laisse ce commentaire comme il est présenté, en faisant remarquer que du point de vue com, on peut faire plus intelligible !
30 mai 2018 at 13 h 03 min -
« Attendons les résultat de cette commission d’enquête. »
La conclusion est on ne peut plus claire. Très bonne analyse, Merci Christian
29 mai 2018 at 3 h 57 min -
Malheureusement, au vu de l’état actuel des relations Occident-Russie, on ne peut que douter de ce genre de résultat. Les enquêteurs auraient mis en cause les Ukrainiens, je les aurais cru, mais là, que les Russes soient coupables ou pas, je ne peux pas ne pas avoir de doute.
Ce qui est dommage dans ce genre d’affaire, c’est qu’on (je parle de la presse occidentale) se focalise uniquement sur la culpabilité de la Russie et de Poutine.
J’aurais bien aimé l’avis (pas trop technique) d’un expert militaire quand aux sécurités qui sont potentiellement en place sur les systèmes de défense anti-aériennes. Comment un missile aussi complexe peut-il abattre un avion civil?
N’y a t-il pas avant même l’ordre de lancement une identification de la cible? L’IFF, l’altitude et la trajectoire, le plan de vol… toutes ces données ne sont-elles pas disponible pour l’officier qui commande le tir? N’y a t-il pas une sécurité quand un avion se prétend civil (de type confirmation supplémentaire à obtenir du manipulateur)?
Dans le cas du MH17, le responsable a-t-il sciemment ordonné le tir sur une cible qui présentait beaucoup de caractéristiques d’un avion civil?
Pour info, la technologie a beaucoup évolué depuis l’affaire du 747 Koréen… et puis si on veut faire une comparaison avec l’Airbus Iranien abattu par les US, le bâtiment Américain se croyait attaqué par des F14 (confusion IFF, trajectoire supposée d’attaque…)
Ça coûte quand même assez cher un missile capable d’aller à plus de 10.000m, on ne doit pas pouvoir engager une telle arme sans un minimum d’autorité/expérience…
30 mai 2018 at 16 h 22 min -
Le tir d’un Bulk implique une procédure complexe d’acquisition de la cible (et non pas de son identification) et il est exclu qu’il soit le résultat d’une erreur de manip ; C’est le fait d’hommes entraînés et je répète que je ne crois pas que Poutine avait un quelconque intérêt à flinguer un avion civil. La thèse d’une prise de contrôle par des insurgés ukrainiens est donc la plus probable et la commission d’enquête n’a pas accusé le gouvernement russe
28 mai 2018 at 23 h 21 min -
D’accord avec au moins quatre des avis ci-dessus.
Les hollandais sont totalement inféodės à Bruxelles ; alors qu’ils perdaient plusieurs centaines de leurs ressortissants dans cette tragédie, ils n’ont pas montré un empressement et une rage bien consistente pour obtenir la vérité il y a quatre ans !
Déjà, ils emboitaient la version officielle anti Russe .
Cette partie du monde est (et était particulièrement) surveillée par l’OTAN en général et par les Amêricains en particulier.
Ces derniers ont réussi, quelques jours après le drame, à publier dans la presse les communications de deux postes de tir Ukrainiens pro Russe qui démontraient quasiment que le tir provenait de ces Ukrainiens.
On nous raconte aujourd’hui que ce sont les Russes eux même qui auraient tiré . N’y a t il pas une petite contradiction ?
L’affaire de l’empoisonnement en Angleterre tombe, miraculeusement, au même moment que ces révélations sur la culpabilité directe des Russes dans le tir qui a abattu cet avion. Curieux, non ?
J’ai cru comprendre que l’Ukraine (officielle) avait, à l’êpoque, refusé de fournir aux enquêteurs la nature des échanges radio entre le MH017 et leurs centres de contrôle. Ont ils eu le temps de faire le montage nécessaire, depuis, pour accréditer la version anti Russe ?
Dommage, on aimerait bien savoir comment et par qui cet avion a ėté guidé jusqu’à cette zone où les tirs Air Sol étaient récurrents.
Tous ces enregistrements étaient forcément connus des américains pour qui c’était quand même plus facile à saisir que les conversations kryptées entre les postes de tir de missile….qu’ils ont révélées le lendemain !
Que le missile tiré provienne de l’arsenal Russe n’est quand même pas un scoop ; ce sont les seuls à le fabriquer…. Alors qu’il vienne d’un arsenal à Koursk ou d’ailleurs, à part « en remettre gratuitement une couche contre les Russes » pour une opinion publique au sens critique qui se limite aux prises de position entre « pro » et « anti » Laetitia Hallyday dans l’affaire d’importance mondiale de l’héritage de Johnny … qu’est-ce que ça apporte à l’étude de l’événement ?
Les Russes ne se sont jamais cachés de soutenir les Ukrainiens dissidents, ils leur fournissaient de l’armement, dont ces missiles Bouk, ils ne l’ont jamais nié.
Quel intérêt pour les Russes d’abattre un avion civil ?
Moi je crois que les dirigeants Européens, malgré la mascarade de fronde anti Trump qu’ils affichent officiellement, Macron en tête, sont en fait totalement achetés et maintenus en place par les services Américains (même pas secrets) afin d’appliquer la politique de ces derniers.
Imaginons (rêvons) que les dirigeants Européens, frappés d’une soudaine et opportune envie de s’occuper du bien être de leurs ressortissants, décident d’acheter le pétrole aux Russes et aux Iraniens, délaissant ainsi les islamistes Saoudiens et Emiratis, faisant ainsi baisser le prix du brut tout en étranglant ces financiers du terrorisme, et réduisant du même coup l’argumentation Américaine qui veut que, sans eux, on vive dans un monde de terreur permanente…..
Imaginons que, au lieu de blâmer Poutine quand il veut éradiquer l’islamisme de la Tchetchenie, on ait au moins l’élégance de lui accorder qu’il fait le « sale boulot » à notre place.
Non, bien sûr, il ne faut surtout pas rêver, il faut accepter la vérité de la CIA sur la méchanceté des Russes et il faut applaudir des deux mains les décisions Américaines qui nous appauvrissent tous les jours un peu plus , comme il fallait croire aux armes de destruction massive de Saddam, mises en évidence par la même CIA….
Tant que les banquiers Américains contrôleront le monde politique Européen, (ils ne mettent pas les bulletins des électeurs dans les urnes, mais ils financent la pub de ceux qui doivent gagner….c’est pervers mais imparable ) je crains que même les plus grands rêveurs, dont je suis, continueront à payer bêtement des impôts pour que surtout…rien ne change !
Ma version : (qui colle pratiquement, dans les grandes lignes, à celle qu’on veut nous faire gober, mais justement, ce sont les détails qui changent tout !)
Un missile Russe, provenant d’un arsenal de Koursk, est fourni par les Russes aux opposants Ukrainiens qui se servent habituelement de ces engins pour abattre des avions militaires Ukrainiens.
Les Ukrainiens, qui cherchent un appui Européen (en vue de rejoindre, à terme, l’Europe qui est bien plus généreuse que la Russie pour ses futurs dirigeants pourris) , veulent prouver au monde que les Russes sont des méchants.
L’intérêt des Amėricains est, comme à chaque fois, de « foutre la pagaille en Europe » . Là, ils ont en plus l’occasion de nous rendre les Russes antipathiques, ce qui les sert.
Il suffit pour cela de « tendre un piège » à un avion civil, en l’attirant sournoisement dans une zone où les opposants Ukrainiens, pro Russe, ont pour habitude de tirer des missiles sur des avions de guerre Ukrainien.
Les pro Russe tombent également dans le piège et abattent cet avion Malaysien. (Je rappelle les commentaires publiés par les Américains entre postes de tir Ukrainiens pro Russe, démontrant leur surprise d’avoir abattu un avion civil…)
Omerta de la même CIA, qui sait évidemment tout de tous les traffics en vol et des tirs effectuės dans cette zone hyper surveillée.
…Et maintenant que les souvenirs sur ce qui à pu se dire à l’époque sont un peu émoussės, on nous sert une version imparable impliquant directement les Russes, après, bien sûr, une enquête aussi minutieuse qu’elle a pris du temps à accoucher d’une conclusion, accréditant ainsi une forme d’incontestabilité….comme le discours de Colin Powels à l’ONU pour bombarder l’Irak……
Et voilà… (Même si tout ne s’est pas dêroulé exactement de cette façon, on peut m’accorder que c’est moins foklorique que les diverses contradictions de la version officielle aimablement publiée par Christian.
Jean Baptiste.
30 mai 2018 at 16 h 30 min -
voir ma réponse à Silver
28 mai 2018 at 10 h 22 min -
Article très intéressant comme tous les autres. Merci
Nicole
27 mai 2018 at 23 h 05 min -
On est totalement dans l’inox…
Mais il faut un coupable solvable en plus d’un bouc émissaire, et pour cela, la Russie est une cible idéale.
Il est évident que cet avion n’aurait jamais dû survoler une zone aussi dangereuse ou réputée telle puisqu’il y avait déjà eu des tirs similaires. JR ne démentira pas qu’un vol commercial ne s’improvise pas, qu’il y a un plan de vol officiel dont toutes les étapes et les caps successifs sont prédéfinis.
Que des militaires ukrainiens ou des dissidents aient tiré ce missile de fabrication russe par erreur est une quasi certitude.
Relancer avec aussi peu d’éléments nouveaux cette triste affaire quatre ans après les faits ne va pas dans le sens d’un apaisement dans cette région ravagée par une guerre d’essence quasi moyen-ageuse avec les moyens techniques les plus modernes…
Prions pour les innocents qu’elle a rattrapés ce jour là, à 30000 pieds dans un ciel serein…
mais aussi ses innombrables victimes civiles
28 mai 2018 at 16 h 13 min -
Pour ma part, je pense qu’une enquête est chose normale en aviation civile et les considérations politicardes ont leur place, mais après une connaissance des réalités. Je m’efforce de discerner les tentatives de désinformation que nous servent ceux qui ne jugent qu’au travers de leurs options politiques et « à la quasi certitude que vous avez d’une action de militaires ukrainiens ou dissidents », je préfère avoir à décortiquer un rapport plus étoffé.
27 mai 2018 at 17 h 55 min -
Kroutchev est né à la frontière russo-ukrainienne, à Kalinovka près de Koursk.
Quand il a signé le décret de rattachement de la Crimée russophone à l’Ukraine, tout en conservant le bénéfice de la base militaire stratégique de Sébastopol pour la Russie, la Crimée et l’Ukraine étaient toutes les deux sous l’emprise de l’U.R.S.S.
Ce n’était donc qu’un acte administratif de rattachement qui évitait alors de faire de gros travaux d’infrastructure (notamment un pont de 19km à travers le détroit de la mer d’Azov, qui a été réalisé depuis et inauguré récemment par Poutine).
L’hypothèse d’une espèce de putsch mené par des insurgés russes contre Poutine, « à l’insu de son plein gré », n’est effectivement pas à exclure, quand on sait que l’avion de Poutine, qui revenait d’un sommet des BRICS au Brésil, devait passer 37 mn plus tard au même endroit et que les 2 avions pouvaient prêter à confusion. Voir à ce sujet le lien ci-après (https://www.youtube.com/watch?v=Ff6ZNV5V9jg) et en particulier le commentaire qui suit de Real Politic, ajouté le 25 mai 2017, avec une actualisation en mars 2018.
27 mai 2018 at 17 h 37 min -
Les Hollandais comme les autres reçoivent leurs ordres de Bruxelles, l’honnêteté est une valeur qui n’a plus cours, (elle ne l’a d’ailleurs pas souvent eu).
Donc Poutine il est méchant, il est même très méchant, les Russes sont très vilains, vraiment vilains ; c’est ainsi qu’on prouvera que ce sont eux les responsables : il le faut, c’est impératif !
Nombre de malpropres sont malgré eux conscients que le pays qui monte, le pays qui malgré 70 années de communisme et deux à trois siècles de civilisation de retard, la Russie, reste le seul qui se redresse au lieu de sombrer comme tous l’Occident. Ces mêmes malpropres sont également conscients que le président Poutine est le seul chef d’État digne et respectable, il faut l’abattre !
Mais trouve-t-on sur le Bon Coin un missile Bouk-Kelar ?
Non !
Alors en attendant utilisons le MH 17, on aura le temps de voir après…
27 mai 2018 at 12 h 55 min -
Merci encore pour les informations pertinentes. Il ne faut bien sûr s’attendre qu’à des démentis de la part des Russes… Téméraires pour la guerre mais pas très courageux pour reconnaitre leurs erreurs !
27 mai 2018 at 12 h 51 min -
Que dire de la responsabilité de l’Europe et de l’OTAN dans ce qui est arrivé.
Le conflit en Crimée a été un des plus surveillé sur le plan électromagnétique aussi bien transmissions (preuve par l’enregistrement de conversations après le tir) qu’analyse des fréquences radar et site missiles.
Même la France a envoyé son navire espion en mer noire pour être de la partie.
Compte tenu des renseignements recueillis, des performances des missiles actuels, des tirs déjà effectués, il était évident que la zone était dangereuse pour tout ce qui passait dans l’espace aérien.
Pourtant, aucune mise en garde ou zone d’interdiction de survol n’a été décidée au niveau européen; étonnant non?
27 mai 2018 at 13 h 14 min -
Que voulez-vous, à la CEE, la connerie est comme la raie des fesses la chose la mieux partagée du monde !
27 mai 2018 at 10 h 33 min -
Bonjour,
La deuxième solution invoquée est très vraisemblable. Le communiqué russe se fonde sur de la sémantique.
Souvenons-nous du crash du Boeing 747 coréen abattu par des chasseurs russes SU-15 « Flagon A ou B »du côté du Kamchapka. Un RC-135 était dans les parages…Alors…une autre méprise?
27 mai 2018 at 13 h 27 min -
C’était peut-être une justification à cette époque de guerre froide, mais pour la Crimée, tous les satellites pouvaient montrer ce qui se tramait
J’ajoute que ce n’est pas parce que Kroutchev avait eu la sottise de lui donner son indépendance, pour des raisons inconnues, que cela doit rester gravé dans l’éternité
Un détial qui compte : la Crimée fut russe de 1783 à 1954 où elle fut donnée à l’Ukraine
27 mai 2018 at 21 h 04 min -
De mémoire Krouchtchev n’a jamais donné à la Crimée son indépendance. Le cerveau des dictateurs n’est pas formaté ni pour ce mot ni pour ce qu’il signifie. Mais au contraire, il a rattaché la Crimée, alors russe et ce depuis longtemps en effet, à l’Ukraine dont il était originaire.
DC
28 mai 2018 at 15 h 59 min -
Exact, mais cela donnait pour la suite une espèce de légitimité à l’Ukraine sur la Crimée. Khrouchtchev n’avait bien sûr jamais imaginé que l’URSS se démembrerait.
27 mai 2018 at 6 h 41 min -
J’ai bien peur que, même avec.des preuves en béton armé, personne n’accuse personne…
27 mai 2018 at 10 h 25 min -
Sois plus optimiste. Les hollandais sont des gens opiniâtres. IL leur faut l’être pour maintenir leur pays au sec, alors qu’il est au-dessous des eaux
26 mai 2018 at 21 h 30 min -
TRÈS BON ARTICLE MERCI
27 mai 2018 at 10 h 26 min -
Très sensible à un compliment venant de toi. Merci
Qui suis-je ?
Commandant de Bord Boeing 747 Air France ER
Ex Leader de la Patrouille de France
Expert de l’accident de Sharm El Sheikh (2004)
Ancien Président du Bureau Air France du SNPL, Syndicat National de Pilotes de Ligne – 1986 / 1990
Biographie
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