Pour les certificateurs internationaux, Boeing et la FAA sont suspects de connivence !
Le 11 septembre 2019, le PDG de Boeing Dennis Muilenburg, a déclaré « Une levée graduelle de l’interdiction de vol est une possibilité», lors d’une conférence à Laguna Beach (Californie) et que l’entreprise prévoyait un retour en service de son avion vedette au « début du quatrième trimestre », c’est-à-dire en octobre.
« Voyez-vous un scénario selon lequel les Etats-Unis décident de lever unilatéralement l’interdiction de vol sans le soutien d’autres régulateurs ? », lui a-t-il été spécifiquement demandé, lors de cette conférence.
« Oui », a répondu le grand patron, ajoutant toutefois que l’agence fédérale américaine de l’aviation, la FAA, travaillait avec ses pairs, comme l’Agence de l’aviation civile européenne (AESA) ou les régulateurs canadien, brésilien et chinois.
Rapport préliminaire Indonésien sur le Lion air
Le 23 septembre 2019 : Le rapport des conclusions préliminaires des autorités indonésiennes met en cause des problèmes dans la conception du 737 MAX dans le crash du Lion Air au large de l’Indonésie (189 morts en 2018).
Ce rapport, qui devait être publié début novembre et que révèle le Wall Street Journal, cible aussi une série d’erreurs de pilotage et de problèmes. Au total, les enquêteurs ont listé plus de 100 facteurs ayant participé à cet accident aérien.
Les premières enquêtes avaient déjà mis en cause le système anti-décrochage MCAS, conçu spécialement pour le 737 MAX. Conséquence : cet appareil de l’avionneur américain est cloué au sol depuis plus de six mois. Boeing espère pouvoir le faire voler à nouveau avant la fin de l’année.
Des recommandations de la FAA attendues fin septembre
Selon le WSJ, la sécurité dans les transports aux Etats-Unis devrait r « vers la fin du mois » une série de recommandations allant du renforcement des compétences de pilotage manuel des pilotes à l’amélioration du processus d’homologation des nouveaux modèles d’avions par la FAA.
En toile de fond, l’homologation et la certification du Boeing 737 MAX par les autorités américaines de l’aviation (FAA) pourraient être sérieusement mises en cause. Un panel de régulateurs internationaux, mis en place par la FAA, a déjà émis des réserves sur ce sujet et doit remettre dans les prochaines semaines un rapport très critique sur les relations entre Boeing et la FAA.
L’Autorité de la sécurité de l’aviation civile en Australie (CASA) prend ses distances !
Elle a affirmé que le futur feu vert de la FAA pour faire voler le 737 MAX ne sera pas une condition suffisante pour qu’elle donne son accord. à propos du 737 Max.
L’aviation civile européenne souhaite d’abord émettre un avis
L’AESA n’a jamais caché qu’elle comptait examiner elle-même les changements apportés par Boeing au 737 Max et se baserait sur sa propre évaluation pour homologuer le 737 Max modifié.
Elle juge pour l’instant non satisfaisante la solution de Boeing à la défaillance éventuelle des sondes d’incidence transmettant les informations au système anti-décrochage MCAS, mis en cause dans les deux accidents d’Ethiopian Airlines (157 morts) et Lion Air (189 morts).
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28 septembre 2019 at 18 h 10 min -
Les constructeurs doivent obtenir auprès de l’EASA un DOA ce qui leur donne des privilèges lors d’une nouvelle certification d’appareil, c’est le seul moyen de ne pas »engorger » l’office de Francfort ».
Ils doivent néanmoins informer l’autorité de l’ensemble de la définition et du plan de certification qui doit répondre à l’ensemble des paragraphes règlementaires du CS 25 (en Europe) et de la FAR 25 (aux US) l’autorité se réserve la possibilité de vérifier avec ses spécialistes et experts en vol la conformité règlementaire. La tendance des constructeurs qui possèdent connaissance et expertise c’est d’avoir de plus en plus d’autonomie pour une délégation d’approbation. Tout est remis en question lors d’un accident grave et mortel. Si la FAA sous la pression internationale après deux accidents a interdit de vol les 737 8 Max l’EASA n’a eu aucune réaction après 326 morts issus d’une non conformité de certification a la condition spéciale concernant la stabilité longitudinale statique. Airbus y compris juridiquement est passé entre les gouttes ou plutôt la foudre du certificateur. Ignorance ou collusion ?