Faire du kayak librement : quelles conditions ?

Faire du kayak librement : quelles conditions ?

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Le kayak est une activité sportive qui procure sensations fortes et demande de l’endurance . Cependant, il est soumis à diverses réglementations, surtout pour les pratiquants qui souhaitent en faire librement, hors d’un club de kayakistes. Qu’il s’agisse d’une pratique libre ou en groupement, il est nécessaire de bien se préparer physiquement et psychologiquement pour faire du kayak. Après cela viennent les démarches administratives et autres obligations à effectuer et respecter, notamment dans le cadre du canoë-kayak libre. S’il est possible de le faire sans surveillance, découvrez dans quelles mesures vous pourrez pratiquer ce sport librement.

Quelles réglementations pour le canoë-kayak ?

Différentes autorisations selon le modèle

Il existe officiellement deux types de kayak, et l’utilisation de ces derniers dans les eaux maritimes est régie par diverses réglementations. Les kayaks se différencient suivant leurs dimensions et leur homologation. Vous avez en premier les embarcations de taille inférieure à 3,5 m et en second, celles d’une taille supérieure à 3,5 m.

Le premier modèle de kayak n’est pas conforme à la division 245. Il est donc classé parmi les engins de plage. En revanche, le second modèle est en conformité avec la division 245. Il est alors considéré comme un navire ou une embarcation à proprement parler. Cette différence de taille définit la distance d’éloignement à laquelle les pratiquants sont autorisés.

Un kayak de taille inférieure à 3,5 m est autorisé à naviguer sur une distance limitée à 300 m du rivage. Quant aux embarcations dont la taille est au-dessus de 3,5 m, elles sont autorisées à s’aventurer à 2 milles de l’abri. Le mille marin correspond généralement à une distance de 1,852 km, ce qui laisse largement de quoi s’aventurer et découvrir une région à travers ses eaux.

Par ailleurs, il est possible aux pratiquants expérimentés de s’éloigner de l’abri sur une distance de 6 milles. Pour cela, les kayakistes doivent disposer d’un équipement adéquat et posséder une immatriculation.

Cette règle concerne principalement les amateurs de kayak, mais les passionnés de pêche devraient également en disposer pour ne pas avoir d’ennuis en cas de contrôle.

Un accès limité selon les eaux empruntées

Kayak sur mer

L’accès aux rivières que ce soit pour pratique du kayak ou la pêche sur ce type d’embarcation est également réglementé. En effet, l’accès à un cours d’eau domanial est libre. Les rivières domaniales sont des cours d’eau ou des portions de cours d’eau qui appartiennent à l’État, la priorité sur ces eaux est donc accordée aux embarcations commerciales.

En revanche, les embarcations à moteur ne peuvent s’aventurer dans ces zones. Elles sont en effet réglementées par des textes, qui interdisent de faire de la vitesse dans ces eaux maritimes. Il est donc possible de faire du kayak sur un cours d’eau domanial, mais il faut respecter un « code de la route version maritime » en donnant la priorité aux navires commerciaux.

Par ailleurs, les cours d’eau qualifiés de non domaniaux, c’est à dire les ruisseaux et rivières soumis à l’ancienne réglementation, sont régis par le droit privé. C’est en général dans ces zones que se rencontrent les embarcations de type pagayable. Ce eaux sont classées comme domaine public, mais certaines parties appartiennent aux propriétaires riverains. Ces derniers peuvent donc interdire l’accès à la berge ou au lit du cours d’eau, un panneau ou une indication devra être présentée pour vous en informer.

Il est alors possible de faire du kayak librement sur les cours d’eau non domaniaux, à condition de vous tenir à l’écart de la berge. De même, même si c’est peu probable avec ce type d’embarcation, il faudra éviter de toucher le fond de ces rivières. Toutefois, vous pouvez demander une autorisation au propriétaire de la berge, pour accoster librement. Aussi, certains propriétaires riverains installent des panneaux pour interdire aux kayakistes de prendre pied sur leur berge : faites donc bien attention aux signalements visuels.

Un droit de circulation différent pour naviguer ou pêcher

Les engins nautiques comme le kayak bénéficient du droit à la libre circulation, que ce soit dans une rivière ou sur une mer. Toutefois, ce droit de circulation ne concerne pas les eaux closes ou encore les plans d’eau qui ne sont pas alimentés par une eau courante.

De même, il est possible aux kayakistes de naviguer dans certains sites accessibles au public. Seulement, il faudra s’y rendre par voie terrestre à condition que la route soit praticable et bien dégagée. Cependant, si l’accès à ces cours d’eau nécessite de passer par un terrain privatif, il faudra obtenir l’accord du propriétaire terrien. Les autorités locales auront également leur mot à dire.

Par ailleurs, il est possible de déclarer un plan d’eau à usage particulier ou sportif, à condition de disposer du dossier légal qui justifie son exploitation privative. En d’autres mots, un club de kayak qui souhaite exploiter des plans d’eau sur une période définie doit obtenir l’accord des autorités locales. En tant que kayakiste libre, il vous faudra alors vous rapprocher du club pour discuter de votre droit de naviguer sur les eaux privées.

Kayak en groupe

En ce qui concerne l’exploitation des eaux libres pour la pêche, les règles sont différentes. En effet, il est possible de naviguer dans un cours d’eau si celui qui détient le droit de pêche vous donne son autorisation. En France, les amateurs de pêche peuvent s’aventurer dans les plans d’eau du domaine public, à condition de s’y rendre avec une ligne seulement. La règle est donc la même si vous décidez de pêcher à bord d’un kayak.

Pour finir, et si vous faites partie d’un club, vous avez le droit de lancer votre hameçon dans les lots de pêche appartenant à votre association de pêche agréée. Il est permis de se rendre également dans les lots de pêche gérés par toute association de pêche ayant un accord avec la vôtre.

Naviguer en toute sécurité : les points de vigilance

Les précautions à adopter avant de prendre la mer

La pratique du kayak en mer nécessite de prendre diverses précautions avant de se lancer. En premier, il est recommandé d’avertir une personne restée à terre avant de partir naviguer. Il faudra également contacter la station de météo située à proximité du point de départ, afin de vous renseigner sur les conditions météorologiques.

Au cas où un vent d’intensité au-dessus de 4 sur l’échelle de Beaufort soufflerait, il vaudrait mieux rester à terre et reporter la navigation. De même, la présence de brouillard ne permet pas de faire du kayak en toute sécurité. Attention à la température car un froid trop vif, c’est-à-dire une température avoisinant zéro degré, n’est pas l’idéal pour aller naviguer.

Aussi,, il est conseillé de vérifier si vous disposez du matériel adéquat pour embarquer. Il s’agit entre autres du gilet de sauvetage respectueux des normes européennes, de la pagaie de secours et de la pompe d’assèchement. En outre, vous aurez besoin d’un bâton luminescent ou d’une lampe torche comme moyen de repérage, sans oublier la ligne de vie.

Il serait également judicieux de vous assurer que votre tenue n’est pas hydrophile. Ainsi, les vêtements en coton sont déconseillés pour partir faire du kayak. En effet, un des risques de cette activité sportive est l’hypothermie qui peut survenir à tout moment, y compris pendant l’été.

Enfin, il est important de porter des couleurs dites « de sécurité » pour naviguer. Il s’agit du rouge et de l’orange, qui seront faciles à reconnaître de loin par les secouristes en cas de chute.

Après toutes recommandations pour le respect de votre sécurité, n’oubliez pas aussi de profiter librement de votre balade en kayak !

Les mesures de sécurité pendant le kayak

Pendant que vous naviguez, il faudra suivre les conseils donnés par les Affaires Maritimes. Il s’agit notamment de l’itinéraire fourni lors du dépôt de dossier avant l’embarquement. Au cas où le brouillard se forme, vous devrez resserrer les rangs si vous naviguez à plusieurs. Il est conseillé de naviguer en radeau en cas de coups de vent.

Par ailleurs, il faudra éviter certaines zones notamment celles où des baigneurs pourraient s’aventurer. Il en vaut de même pour les zones d’embarquement et de débarquement dans lesquelles les kayakistes ne sont pas autorisés. Durant la pratique du kayak, il est déconseillé de se rapprocher des groupes trop nombreux.

Une règle essentielle de la navigation est d’éviter de croiser la route du chenal d’entrée ou de sortie d’un port. Ces chenaux sont souvent matérialisés par des bouées rouges de forme cylindrique situées sur la droite. Ils sont également matérialisés sur votre gauche par des bouées vertes de forme conique.

En outre, un kayakiste doit éviter à tout prix de se retrouver sur le chemin d’un navire. En effet, celui-ci ne dispose que d’une faible marge de manœuvre face aux obstacles. Pour finir, une distance minimale de 15 m doit séparer chacune des embarcations par mesure de sécurité.

Les détails à surveiller avant et durant le kayak

La pratique du kayak nécessite de faire preuve de vigilance en tout temps. Vous devrez par exemple accorder une attention particulière aux cumulonimbus dans le ciel. Ces nuages sont souvent responsables des orages et des coups de vent violents. Aussi, il faudra vous méfier des courants de haines qui surviennent près des côtes à fond sableux.

Il y a également des zones dangereuses qu’un kayakiste doit éviter, quel que soit le niveau de la marée et les conditions météorologiques. Toutefois, et c’est un point que l’on remarque moins facilement, l’épuisement physique des autres participants et kayakistes doit être un point de vigilance à prendre en considération. De même, le moral des troupes est d’une importance capitale, surtout lorsque vous effectuez des randonnées de longue durée : faire du kayak demande un réel effort physique, vous aurez donc besoin d’être accompagné de personnes motivées et en pleine forme. Lors de vos sorties libres en kayak pensez également à vous protéger du soleil : une exposition prolongée peut également être dangereuse.

On terminera l’énumération des points de vigilance par ceci : lorsque vous faites du kayak il est recommandé de surveiller votre température corporelle et votre taux glycémique. En cas d’hypothermie ou d’hypoglycémie, n’hésitez pas à interrompre la randonnée et à vous faire aider. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est fortement déconseillé de partir faire du kayak seul dans des zones non fréquentées.